Chocolaterie de Bourgogne conjugue au présent plus de deux siècles d’histoire et de tradition du chocolat en Côte d’Or. L’entreprise est l’héritière d’une longue lignée d’entrepreneurs familiaux et de capitaines d’industrie amoureux du cacao qui, au fil des changements de noms et de dimensions, ont su transmettre génération après génération des valeurs solides, profondément ancrées dans le terroir bourguignon. Leur saga nous fait remonter le temps des premiers soubresauts de la révolution française à nos jours, avec en toile de fond la passion du chocolat, sous toutes ses formes et dans tous ses états.
Notre histoire
1770-1901 Les pionniers
A la fin du XVIIIème siècle le chocolat acquiert ses premières lettres de noblesse en Bourgogne. A la cour, le dijonnais Henri Duthu devient en 1770 le pharmacien-chocolatier de la reine Marie-Antoinette. Le chocolat est encore en France à cette époque une curiosité, un met raffiné réservé aux riches et aux puissants. On prête alors au cacao des vertus non seulement aphrodisiaques mais également thérapeutiques et Marie-Antoinette en raffole pour masquer l'amertume des médicaments qu'elle doit s'astreindre à prendre.
Mais c'est en 1862 qu'une chocolaterie s'établit pour la première fois à Dijon, au 73 de la rue des Moulins au lieu dit du « Battoir d’écorce ». Son propriétaire, l’industriel Théodore Truchot Mauverney, exerce alors en tant que « distillateur chocolatier ». Il dépose le 16 décembre 1865 deux marques de chocolat : « Chocolat pour tous » et « Chocolaterie universelle », avec une étiquette sur laquelle on peut lire : « La Chocolaterie universelle ne livre à la consommation que des chocolats de qualité supérieure et garantis pur cacao et sucre. »
A partir de 1866, Théodore Truchot se détourne du chocolat pour se consacrer exclusivement à la fabrication de moutarde. Pour autant, la chocolaterie continue à se développer. En 1878, elle emploie déjà une quinzaine de personnes et tandis que s'amorce la révolution industrielle, pose les bases de ce que deviendra Chocolaterie de Bourgogne.
1912-1945 L'épopée des escargots Lanvin
A l’origine de la saga Lanvin, on trouve un homme : Auguste Lanvin, qui exploite une sucrerie dans le nord de la France. En 1912, il décide de déplacer son usine en Côte-d'Or. Neuf ans plus tard, en 1921, il rachète à la famille Burrus la petite chocolaterie, située au cœur de Dijon, rue Chabot Charny. Près de deux tonnes de chocolat sortent alors quotidiennement de ses ateliers, dont 300 kg sont transformés en chocolat en poudre, le reste en tablettes de 250 grammes. La chocolaterie emploie alors 9 ouvriers et s'adresse essentiellement au marché local. Les principales marques sorties de ses lignes sont Omnia et Montbla mais différents emballages des tablettes de chocolat jouent également la carte du terroir : « Chocolat Dijonnais », « Chocolat de Côte-D’Or », « Chocolat de Bourgogne ».
Pierre Lanvin, fait passer l’entreprise du stade artisanal à l'échelle industrielle. En 1926, la chocolaterie déménage au 10 boulevard Carnot à Dijon et ne tarde pas à s'étendre jusqu'au numéro 16. Elle compte alors 200 ouvriers, et plus du double à la période de Noël. La notoriété de la marque dépasse largement la Bourgogne, grâce à des campagnes publicitaires originales. Elle introduit dès les années 1930 dans les tablettes de chocolat des images collectionnées par les enfants.
En 1934, Pierre Lanvin, invente le moule à charnière qui permet de recoller les deux demi-coquilles fourrées de praliné. L'année suivante il lance l’escargot de Bourgogne en chocolat qui contribuera grandement à la notoriété de la marque. Privée de fèves de cacao durant la deuxième guerre mondiale, l’usine fabrique de 1942 à 1945 des confiseries et quelques tablettes de chocolat rationnées.
1946-1976 Les trente glorieuses
A partir de 1946, et durant toutes les années 1950, la Chocolaterie connaît une période de forte prospérité et se modernise à grande vitesse. L'usine s'étend pour atteindre une superficie totale de plus de 8000 m2. Elle commence également à ouvrir des dépôts aux quatre coins de la France : à Clermont Ferrand en 1950, puis à Lyon, Charenton, Neuilly sur Marne…
A la mort de Pierre Lanvin en 1965, son fils Etienne reprend la direction de l’entreprise. Il met en place une politique de communication efficace sur le plan national dont le point culminant sera le fameux film publicitaire de 1970 mettant en scène Salvador Dali. L'image de ses moustaches dressées tandis que l'artiste prononçait le slogan « Je suis fou du cho-co-lat Lan-vin !" est restée dans les mémoires. La chocolaterie dijonnaise détient alors 6 à 8% du marché français, et près de 20% lors des fêtes de fin d’année.
En 1967, débute un vaste programme de construction avec la mise en place d’un bâtiment industriel sur un terrain de 5 hectares acquis dans la Zone Industrielle Nord de Dijon. Et le 11 septembre 1973, le conseil d’Administration change pour la troisième fois (la dernière en date) l’adresse de son siège social. A la fin des années 1970, la profession est frappée par la crise. Les chocolatiers indépendants doivent chercher des partenaires et c'est tout ce secteur industriel qui se restructure.
1977-2012 La mondialisation
En 1977, la chocolaterie est rachetée par le groupe britannique Rowntree Mackintosh. Les nouveaux propriétaires poursuivent l’exploitation des marques Lanvin à Dijon. Mais de nouveaux produits font leur apparition sur les lignes de production comme par exemple en 1982, les célèbres Quality street.
Le tonnage de l’usine passe de 1983 à 1986 de 5000 à près de 8000 tonnes. Deux ans plus tard, le groupe Rowntree-Mackintosh fait lui-même l'objet d'une O.P.A. du groupe Nestlé. Le rachat est effectif en 1988 et dans les années qui suivent, Nestlé rapatrie un certain nombre d'activités à Dijon au grès des fermetures d'usines. De nouvelle lignes sont implantés, les outils de production sont modernisés, automatisés, et le site s'étend encore. Il emploie jusqu'à 1000 personnes en saison pour une production annuelle de plus de 36.000 tonnes en 1996. A partir de l'année 2000, l'usine en plus du chocolat est capable de produire des barres céréales et des barres gourmandes, telle la barre Lion fabriquée depuis 2001 pour toute l'Europe.
En juillet 2007, le site de Dijon change encore de mains et est repris par Barry-Callebaut, leader mondial et spécialiste du chocolat. Mais à partir de 2009, le groupe suisse s'oriente vers un recentrage de ses activités sur la production de chocolat industriel, au détriment de l'activité consommateur, le cœur de métier du site de Dijon. Deux ans plus tard, l'usine est de nouveau en vente.
2013 Le retour aux sources
Fin 2012, c'est un groupe de trois professionnels forts d'une grande expertise dans le domaine des produits consommateur et du chocolat au niveau international, emmené par Philippe de Jarcy, qui se porte acquéreur du site et reprend ses activités au travers de la création de Chocolaterie de Bourgogne.
Affichant des objectifs de croissance élevés, c'est sous cette marque qu'ils entendent renouer avec la tradition du chocolat en Bourgogne et rendre à l'usine son lustre d'antan. Pour y parvenir, ils s'appuient sur un appareil de production moderne et performant et des équipes soudées autour d'un projet ambitieux. Sous leur impulsion, le groupe poursuit sa politique d'extension et de diversification. Il est d'ailleurs organisé autour de deux grandes divisions, réunies sur un même site, rue de Cluj, à Dijon.
La première est la division consommateur et l'année 2013 sera à ce titre celle de la montée en puissance avec le lancement de nombreux produits innovants et des plans d'investissements importants. La seconde, la division B2B, s'appuie sur des capacités de production hors du commun et offre aux industriels un partenaire fiable, souple et réactif, capable de répondre aux exigences d'un marché mondial extrêmement concurrentiel.